mardi 1 mai 2007

Luis Hernandez

César Moro

LE FEU ET LA POESIE

I

J’aime l’amour
Le mardi mais pas le mercredi
J’aime l’amour des états désunis
L’amour de quelques deux cent cinquante ans
Sous l’influence nocive du judaïsme à propos de la vie monastique
Des clés de sucre de foin de glace d’éclairage ou de poche
J’aime l’amour à la face sanglante avec deux immenses portes de
Vide
L’amour comme il est apparu en deux cent cinquante entrevues
Durant cinq ans
L’amour d’économie brisée
Comme le pays le plus expansionniste
A propos de milliards d’êtres nus traités comme des bêtes
Pour adopter ces simple armes de l’amour
Où le crime découche et boit l’eau claire
Du sang le plus chaud du jour

(essai de traduction de Cécile)

LE MONDE ILLUSTRE

Semblable à ta fenêtre qui n’existe pas
Comme une ombre de main sur un instrument fantasme
Semblable aux veines et au parcours intense de ton sang
Avec la même similitude avec la continuité précieuse que
M’assure idéalement ton existence
A une distance
A la distance
Malgré la distance
Avec ta face et ton visage
Et toute ta présence sans fermer les yeux
Et le paysage qui bourgeonne en ta présence quand la ville
N’était pas je ne pouvais être que le reflet inutile de ta présence d’hécatombe
Pour mieux mouiller les plumes des oiseaux
Cette pluie tombe de très haut
Et m’enferme dans toi moi seulement
Dans et loin de toi
Comme un chemin qui se perd sur un autre continent

(essai de traduction de Cécile)

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